Les taxes foncières et d’habitation sont des charges incontournables pour tous les propriétaires et locataires. Alors, comment faire pour diminuer ces dépenses ? Découvrons ensemble les astuces et dispositifs en vigueur pour alléger la facture.
Comprendre les bases de calcul de la taxe foncière et de la taxe d’habitation
Pour mieux appréhender les moyens de diminuer sa taxe foncière et sa taxe d’habitation, il est essentiel de comprendre leur mode de calcul. La taxe foncière concerne les propriétaires de biens immobiliers, qu’ils soient bâtis ou non bâtis. Elle est calculée en fonction de la valeur locative cadastrale du bien, qui est elle-même déterminée par l’administration fiscale. Cette valeur est ensuite multipliée par un taux voté annuellement par les collectivités locales (communes, départements).
La taxe d’habitation, quant à elle, concerne les occupants d’un logement au 1er janvier de l’année en cours, qu’ils soient propriétaires ou locataires. Son montant dépend également de la valeur locative cadastrale du logement ainsi que des taux votés par les collectivités locales. En outre, certaines situations particulières peuvent donner droit à des abattements ou exonérations.
Vérifier l’exactitude des informations déclarées
Une première étape pour diminuer sa taxe foncière et sa taxe d’habitation consiste à vérifier que les informations déclarées auprès de l’administration fiscale sont exactes. Il est possible que certaines caractéristiques de votre logement aient été mal évaluées, entraînant une surévaluation de la valeur locative cadastrale. N’hésitez pas à consulter le plan cadastral et les avis d’imposition pour repérer d’éventuelles erreurs.
Si vous constatez une erreur, vous pouvez faire une réclamation auprès du centre des impôts fonciers dont dépend votre bien immobilier. Vous devrez fournir des justificatifs prouvant l’inexactitude des informations déclarées. Si la réclamation est acceptée, une nouvelle évaluation sera effectuée, et le montant de vos taxes pourra être ajusté en conséquence.
Profiter des exonérations et abattements existants
Certaines situations permettent de bénéficier d’exonérations ou d’abattements sur la taxe foncière et/ou la taxe d’habitation. Voici quelques exemples :
- Exonération temporaire de taxe foncière : en cas de construction ou d’agrandissement d’un logement, une exonération partielle ou totale peut être accordée pendant deux ans.
- Exonération pour les personnes âgées ou handicapées : sous certaines conditions de revenus et d’occupation du logement, les personnes âgées de plus de 75 ans ou titulaires de l’allocation adulte handicapé peuvent être exonérées de taxe foncière et/ou de taxe d’habitation.
- Abattements pour charges de famille : pour la taxe d’habitation, des abattements sont prévus en fonction du nombre de personnes à charge (enfants, personnes invalides).
Pour bénéficier de ces dispositifs, il est important de bien se renseigner auprès des services fiscaux et de remplir les démarches nécessaires.
Optimiser le montant des travaux déductibles
Dans le cadre de la taxe foncière, certains travaux réalisés sur un bien immobilier peuvent être déduits de la valeur locative cadastrale. Il s’agit principalement de travaux d’amélioration, d’agrandissement ou de reconstruction. Pour que ces dépenses soient prises en compte, elles doivent être déclarées dans un délai de 90 jours après leur achèvement.
Ainsi, n’hésitez pas à conserver tous les justificatifs relatifs aux travaux effectués sur votre bien immobilier et à les transmettre aux services fiscaux concernés. Cela pourra vous permettre de diminuer le montant de votre taxe foncière.
Réaliser des économies grâce à la réforme de la taxe d’habitation
La réforme de la taxe d’habitation prévoit une exonération progressive pour 80% des foyers français. Selon le gouvernement, cette mesure devrait permettre aux ménages concernés de réaliser une économie moyenne de 555 € par an. Pour savoir si vous êtes éligible à cette exonération, vous pouvez consulter le simulateur mis en place sur le site des impôts.
Il est important de noter que cette réforme ne concerne que la taxe d’habitation relative à la résidence principale. Les résidences secondaires et les logements vacants continueront à être soumis à cette taxe.
En suivant ces conseils et en restant attentif aux évolutions législatives, il est possible de diminuer sa taxe foncière et sa taxe d’habitation. N’hésitez pas à consulter régulièrement les informations mises à disposition par l’administration fiscale pour être au fait des dernières actualités en la matière.