La location saisonnière est une pratique de plus en plus répandue, notamment grâce aux plateformes de réservation en ligne. Pourtant, cette activité n’est pas sans conséquences fiscales. Cet article vous aidera à mieux comprendre les obligations liées à la déclaration des revenus perçus et au paiement de la taxe d’habitation.
Les différents types de location saisonnière
Avant toute chose, il convient de distinguer les différents types de locations saisonnières :
- La location meublée non professionnelle (LMNP) : elle concerne les propriétaires qui louent occasionnellement leur résidence principale ou secondaire. Le statut LMNP impose certaines conditions, notamment un plafond annuel de revenus locatifs.
- La location meublée professionnelle (LMP) : elle est soumise à des critères plus stricts que la LMNP, comme un chiffre d’affaires annuel minimum et l’inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS). Le LMP offre des avantages fiscaux intéressants, tels que l’exonération de la taxe d’habitation ou la récupération de la TVA sur certaines dépenses.
Déclaration des revenus perçus
Pour déclarer les revenus tirés d’une location saisonnière, plusieurs options s’offrent au propriétaire selon le type de location et le montant des revenus perçus :
- Le régime micro-BIC : il concerne les locations meublées non professionnelles dont les recettes annuelles n’excèdent pas 70 000 €. Dans ce cas, le propriétaire bénéficie d’un abattement forfaitaire de 50 % sur ses revenus locatifs et doit simplement indiquer le montant brut perçu dans sa déclaration de revenus.
- Le régime réel simplifié : il s’applique aux LMP et aux LMNP dont les recettes annuelles dépassent le seuil du micro-BIC. Ce régime permet de déduire l’intégralité des charges et des amortissements liés à la location. La déclaration des revenus locatifs se fait alors via une déclaration spécifique (formulaire 2031).
Il est important de noter que certaines plateformes de réservation en ligne, comme Airbnb, sont tenues de transmettre à l’administration fiscale le montant des revenus perçus par les propriétaires louant leur bien via leur site. Il est donc essentiel d’être rigoureux dans sa déclaration pour éviter tout désagrément.
Taxe d’habitation et location saisonnière
La taxe d’habitation est due par toute personne occupant un logement au 1er janvier de l’année en cours, qu’il s’agisse du propriétaire ou du locataire. Toutefois, en cas de location saisonnière, plusieurs cas peuvent se présenter :
- Si la location concerne la résidence principale du propriétaire, ce dernier reste redevable de la taxe d’habitation, même en cas de location saisonnière.
- Si la location concerne une résidence secondaire, le propriétaire doit également payer la taxe d’habitation. Toutefois, si le bien est classé LMP, il peut être exonéré de cette taxe.
- Enfin, si le logement est loué à des fins professionnelles (par exemple, des bureaux), il n’est pas soumis à la taxe d’habitation mais à la cotisation foncière des entreprises (CFE).
Il est également important de mentionner que certaines communes appliquent une taxe de séjour pour les locations saisonnières. Cette taxe est destinée à financer les dépenses liées au tourisme et doit être reversée par le propriétaire à la collectivité territoriale concernée.
Quelques conseils pour bien gérer sa location saisonnière
Pour optimiser la gestion fiscale de votre location saisonnière, voici quelques recommandations :
- Renseignez-vous sur les obligations légales et fiscales liées à votre type de location (LMNP ou LMP) et respectez-les scrupuleusement.
- Gardez une trace de toutes vos dépenses liées à la location (travaux, charges, amortissements…) afin de pouvoir justifier vos déductions en cas de contrôle fiscal.
- Pensez à vérifier régulièrement les seuils applicables aux différents régimes fiscaux afin d’être toujours en conformité avec la législation.
- N’oubliez pas de déclarer et reverser la taxe de séjour le cas échéant.
La location saisonnière peut être une source intéressante de revenus complémentaires, à condition de bien respecter les obligations fiscales qui y sont associées. En vous informant et en étant rigoureux dans vos démarches, vous pourrez profiter pleinement des avantages offerts par cette activité.